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Confidente, Last Stop : Yuma County, Sept jours, Évanouis... Les films à voir cette semaine
Confidente, Last Stop : Yuma County, Sept jours, Évanouis... Les films à voir cette semaine

Le Figaro

time7 days ago

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Confidente, Last Stop : Yuma County, Sept jours, Évanouis... Les films à voir cette semaine

Une opératrice dans un centre d'appels érotique en Turquie, des clients coincés dans une station-service à sec au milieu de l'Arizona, la fuite d'une militante iranienne vers l'exil... La sélection cinéma du Figaro. Confidente - À voir Drame de Çağla Zencirci et Guillaume Giovanetti - 1 h 16 L'action se situe le 17 août 1999 dans la banlieue d'Ankara, en Turquie. Opératrice dans un centre d'appels érotique, Sabiha enchaîne les appels tarifés. Du vieil habitué qui lui parle de son canari malade jusqu'au mari sadomaso, sans oublier l'adolescent surexcité fou de jeux vidéo, cette triste madone compose avec des fantasmes plus ou moins avouables. Sabiha opère sous un nom d'empreint pour arrondir ses fins de mois. Un tremblement de terre suspend cette ruche bourdonnante. Le jeune garçon à la Playstation rappelle, blessé et prisonnier sous les décombres. L'héroïne va alors tout faire pour secourir l'infortuné sans quitter la ligne... Publicité Présenté dans la section Panorama à la dernière Berlinale, Confidente, troisième film du couple franco-turc Çağla Zencirci et Guillaume Giovanetti, s'avère un passionnant huis clos aussi minimaliste que malin. Les réalisateurs orchestrent une tragédie tendue dans un modeste centre d'appels de téléphone rose saisi par le séisme d'Izmit près d'Istanbul qui fit près de 20 000 morts en 1999. L'héroïne, magistralement interprétée par Saadet Isil Aksoy (déjà vue dans Eastern Plays), tient sur ces frêles épaules toute la pression du film. O. D. À lire aussi Notre critique de Confidente, un cinglant et magistral thriller confiné Last Stop : Yuma County - À voir Thriller de Francis Galluppi - 1 h 30 Last Stop : Yuma County, premier long-métrage de Francis Galluppi qui a remporté le Prix du Public au Festival de Reims Polar 2024, a plutôt de l'allure avec son style rétro seventies. Son décor quasi unique est une station-service vintage au milieu du désert brûlant d'Arizona. Un représentant de commerce, vendeur de couteaux japonais en route pour l'anniversaire de sa fille, s'y arrête pour faire le plein. Sauf que la citerne est à sec. La prochaine station est à 150 kilomètres. Il n'a d'autre choix que d'attendre le ravitaillement par camion dans le diner attenant. Le représentant de commerce, joué par Jim Cummings, est bientôt rejoint par deux hommes, coincés comme lui. Deux braqueurs de banque en fuite vers le Mexique. Le diner se remplit d'autres personnages en quête d'essence. Dans ce lieu hors du monde et du temps, les téléphones portables n'existent pas. La climatisation ne fonctionne pas. Le juke-box joue une musique de crooner. L'attente mêle suspense et humour absurde. Le dénouement opère une rupture de ton étrange et inattendue. Il n'est alors pas exclu de voir dans ce thriller inoffensif la métaphore d'une Amérique dégénérée. É. S. À lire aussi Notre critique de Last Stop : Yuma County, des personnages en quête d'essence Sept jours - À voir Drame de Ali Samadi Ahadi - 1 h 53 Publicité Ali Samadi Ahadi (réalisateur), Mohammad Rasoulof (scénariste sur ce long-métrage) et Vishka Asayesh (actrice principale), tous nés en 1972, ont souffert du régime iranien, quitté leur pays et se retrouvent unis dans le film Sept jours. Ali Samadi Ahadi a fui seul à 12 ans et vit en Allemagne. Rasoulof, incarcéré plusieurs fois pour ses critiques envers le gouvernement iranien, s'est exilé avant Cannes 2024. Vishka Asayesh, engagée dans le mouvement Femme, Vie, Liberté, a quitté l'Iran en 2024 pour la France. Ensemble, ils racontent l'histoire d'une militante iranienne inspirée par Narges Mohammadi, elle aussi née en 1972, emprisonnée malgré son prix Nobel de la paix en 2023, et restée en Iran pour militer. Le film suit Maryam (interprétée par Vishka Asayesh), libérée pour sept jours, que ses proches veulent faire fuir en Allemagne. Commence alors une odyssée clandestine. Dans un coffre de voiture. Dans un bus où le chauffeur ne réclame pas de ticket et où elle doit échanger un téléphone contre un autre. Divisé en deux parties. Le temps de la fuite donne à voir toutes les difficultés pour sortir du pays et décrit une méfiance permanente. Le temps du regroupement familial permet, lui, de mesurer le fossé qui se creuse entre ceux qui sont partis et ceux qui croient à la lutte depuis l'intérieur. Dans le rôle de Maryam, Vishna Asayesh est bouleversante de vérité. Son regard fier et sa profusion capillaire dessinent une femme forte, capable de sentir les timides évolutions entre sa génération et celle de sa fille. F. V. À lire aussi Notre critique de Sept jours: l'Iran chevillé au corps Freaky Friday 2 : Encore dans la peau de ma mère - On peut voir Comédie/Fantaisie de Nisha Ganatra - 1 h 51 Il y a comme un air des années 2000 dans les salles obscures. Avant la sortie du second volet du Diable s'habille en Prada et du troisième opus de Princesse Malgré Elle, c'est Freaky Friday qui se refait une beauté au cinéma. Vingt-deux ans se sont écoulés depuis qu'Anna (Lindsay Lohan) a échangé son corps avec sa mère Tess (Jamie Lee Curtis), le temps d'une journée riche en événements. Anna n'est plus une adolescente rebelle mais une jeune mère célibataire d'une Harper de 15 ans. Tess est, de son côté, toujours une célèbre psychologue s'apprêtant à publier un nouveau livre. Tout change lorsque Anna rencontre Erik, lui aussi père célibataire d'une Lily, également âgée de 15 ans. Les futures sœurs se détestent et veulent tout faire pour briser l'union de leur parent. L'occasion parfaite se présente quand elles connaissent le même sort qu'Anna et Tess en se retrouvant coincées dans le corps de ces dernières. Freaky Friday 2 : Encore dans la peau de ma mère surfe sur la nostalgie et sur la « Lohanmania » avec le retour à Hollywood de Lindsay Lohan, icône de la Gen Z. Le scénario est sans surprise, loin d'être révolutionnaire mais fonctionne plutôt bien en reprenant les recettes clés d'un bon « feel good movie » des années 2000. Une photographie très colorée et girly avec beaucoup de touches de violet, des tenues excentrique et glamour donnant l'impression d'être dans un défilé de mode, une bande-son pop rock... Le film n'oublie pas de faire revenir des personnages du long-métrage de 2004, à commencer par Chad Michael Murray, coiffé de sa longue mèche blonde pour l'occasion. Mais Freaky Friday 2 n'aurait pu exister sans son duo complice Lindsay Lohan et Jamie Lee Curtis, qui fait tout le charme du film. G.P. Publicité Évanouis – On peut voir Film d'horreur de Zach Cregger - 2 h 09 Avant même d'arriver en salle, le second film du réalisateur américain suscitait une curiosité profonde. Évanouis a été à l'origine d'une guerre d'enchères à huit chiffres entre les studios, dont l'issue a poussé Jordan Peele à se séparer de ses agents. Le producteur et réalisateur de Get Out n'a en effet pas remporté le morceau. Évanouis s'ouvre sur un mystère viscéral : la disparition de toute une classe de CE2. À 2 h 17, les gamins, en transe, ont quitté leur lit, courant les bras levés, pour se volatiliser dans les bois bordant leur petite ville de banlieue assoupie. Seul rescapé, un petit garçon nommé Alex. « Police et édiles n'ont pas pu résoudre cette énigme qui a fait couler beaucoup de sang », prévient la voix fluette de la petite fille qui sert de narratrice. Brutale et sanglant conte de Grimm, dont les prémices rappellent la fable du joueur de flûte de Hamelin, ce récit plonge ensuite le spectateur dans un dédale malin de points de vue. Celui de l'institutrice (Julia Garner), d'un père endeuillé (Josh Brolin), d'un policier, d'un junkie etc., chacun apportant une pièce du puzzle. Jouant sur le monde trouble entre veille et sommeil, Zach Cregger puise dans les terreurs nocturnes, joue sur la paranoïa, dresse une allégorie cinglante des moments de prostration et de chagrin collectif. D'aucuns y verront une allégorie de l'onde de choc qui suivent les fusillades dans les écoles. Petit à petit, le film, qui démarre ancrer dans le réel, dérive vers des rivages plus surnaturels sans jamais se départir d'une bonne dose d'humour noir. Jordan Peel s'est trouvé un successeur digne de son nom. C. J.

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